Catégorie : Histoire (ツ)

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— Ce mec est un connard ! rage Amy avec frustration, quand je pense qu’il a refusé de sortir avec nous ce soir, alors qu’il est là en train de se pavaner ! En gros, c’est nos gueules qui ne lui reviennent pas ! Il ne se prend vraiment pas pour de la merde ! C’est pourtant un honneur de trainer avec nous !

— Ça n’a peut-être rien à voir avec nous. Si ça se trouve, il est en froid avec l’un de ses amis. Tu vois bien qu’il ne salue personne. Il n’est même pas venu voir Noah. C’est ce qui m’intrigue le plus…

— Hum… Maintenant que tu le dis… 

— Le mystère Bauer reste entier ! conclut Trisha en riant.

— Hey, les filles, qu’est-ce que vous fichez encore là ? Venez danser ! leur envoie chaudement Noah en revenant vers elles.

— Noah, chou ! Viens avec nous ! On a des questions pour toi ! minaude Amy en le dévorant du regard.

Elle lui attrape très vite les mains pour l’inciter à s’asseoir à ses côtés, sur la banquette.

— Comment ça, des questions ? J’ai peur, tout d’un coup ! ricane le Drifterz blond en s’installant près d’elle.

— T’inquiètes, je plaisantais ! C’était juste une feinte pour te kidnapper ! Tu n’as rien vu venir, hein !

— J’avoue ! Parce que, pendant un instant j’aurais juré que vous voudriez me demander des trucs au sujet de Joakim.

Un clin d’œil accompagne sa réplique, car il n’ignore pas l’effet de son cousin sur la gent féminine.

— Joa-quoi ? C’est qui ça ? lui renvoie Amy en lui souriant innocemment.

Plutôt mourir que laisser croire à ses amis que cet abruti lui plait ! 

Peu après et tandis qu’Alex et Hajer reviennent de la piste pour rire avec entrain avec les deux blonds, Trisha se perd dans ses songes en observant Joakim et son attitude étrange. Perplexe, elle réfléchit à ce fameux Kristofer qui l’accompagne et se met à lui imaginer diverses existences, moult scénarios qui expliqueraient le comportement de son « mystère Bauer »…

Elle espère qu’il se décide à rejoindre son Crew pour qu’un semblant de conversation débute entre eux ; ce qui n’arrive malheureusement jamais au lycée.

Une attente vaine. Les verres et les bouteilles défilent, se vident à grande vitesse et pas une seule fois, Joakim daigne jeter un regard vers ses comparses Drifterz. Cette attitude perturbe la rouquine qui ne sait jamais mettre sa curiosité de côté quand elle le devrait. Elle déteste l’incertitude et doit pouvoir tout gérer, tout maîtriser et tout contrôler… Constatant que son amie profite de la soirée avec les garçons, elle s’en veut de bloquer ainsi sur celui qui n’est peut-être qu’un crétin, comme le dit si bien Amy. Elle aimerait comprendre les raisons réelles de son intérêt croissant pour le jeune Bauer, puisqu’elle est en couple et plutôt fidèle… Joey n’est pas n’importe qui et il est plus prestigieux de sortir avec le capitaine de football du lycée qu’avec un type sombre et froid. Sans doute espère-t-elle simplement percer son mystère. « À moins que celui-ci n’en ait pas et ne soit finalement qu’un abruti. En fin de compte, il ne serait pas le premier mec stupide et prétentieux de son établissement scolaire ! » Une conclusion à laquelle la jeune fille réfléchit, en se réalisant soudain seule sur la banquette. « Où ses amis ont-ils donc filé ? »

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Avec hâte, elle récupère les premiers qu’elle croise dans le club et, poussée par l’alcool qui lui monte à la tête, elle leur passe amicalement les bras autour des épaules. Alex et Noah la taquinent rapidement sur le fait qu’elle n’arrive plus à marcher, tandis qu’elle leur demande avec malice :

— Vous n’allez pas faire coucou à Joakim ?

— Il t’intéresse ? La questionne Noah sans attendre, l’air suspicieux.

— Absolument pas, j’ai un copain, tu dois le connaitre, en plus ! Joey Sanders ! Le capitaine de l’équipe de foot du lycée !

— Oui, oui, t’inquiètes, on connait.

— Alors du coup, bah non, ton cousin ne peut pas m’intéresser ! Logique ! Eh eh ! Je me demandais juste, depuis tout à l’heure, pourquoi il ne vient pas vous rejoindre ?

— Bah… C’est toujours ça quand il est avec Kristofer, lui répond gentiment Alex pour l’informer de la situation. On a l’habitude, et cela ne nous dérange pas, bien au contraire, parce que, quand ces deux-là sont ensemble, disons que…

— Je pensais Joakim et Noah très proches ! l’interrompt la demoiselle en promenant son regard dans la boite.

Elle remarque très vite Joakim, désormais assis au fond de la salle, avec une femme installée sur les genoux qu’il tripote avec perversion. L’attitude déçoit la rouquine qui commence à se dire que cet idiot ne méritait sans doute pas l’intérêt qu’elle lui portait. 

— On est très proches, mais moi, je ne traine pas avec Kristofer, intervient le Drifterz blond pour clarifier la situation, je ne suis pas dans leurs délires à tous les deux. Kristofer est un con et Joakim n’est plus le même à ses côtés. 

— D’accord, d’accord ! lui sourit Trisha pour réponse.

Elle jette ensuite un œil dans quelques directions pour chercher sa meilleure amie, qu’elle retrouve au fond de la piste de danse.

— Let’s go, on va la rejoindre ? s’exclame-t-elle en filant vers elle, les deux Drifterz sur les talons qui rient encore de « sa démarche de traviole ». 

La soirée reprend et, à force d’allers-retours dans le nightclub, les membres de la petite bande finissent par tous s’éparpiller dans la boite de nuit, si bien qu’un peu plus tard, la rouquine réalise qu’elle a de nouveau perdu son binôme blond, mais aussi les garçons. Titubant à moitié, elle entreprend donc de les chercher, d’un pas aussi rapide que l’alcool le lui permet…

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Deux enjambées plus loin, elle réalise sa meilleure amie en plein échange de baisers langoureux avec Noah, sur leur ancien canapé.

Cette vision l’amuse sans la surprendre, vu que ces deux-là n’ont pas cessé de se dévorer du regard depuis le début de la soirée. Discrètement, elle tourne les talons pour rebrousser chemin.

Quelques coups d’œil lancés à droite et à gauche l’informent de la disparition du reste de ses compagnons. Elle aperçoit cependant Joakim se déplacer d’un pas rapide vers les toilettes de l’établissement et n’attend pas pour se précipiter vers lui :

— Heeeeeey, Joakim ! lui piaille-t-elle joyeusement.

Il se retourne vivement et revient vers elle pour la dévisager avec dégoût :

— Ne refais plus jamais ça.

— De quoi ? De t’appeler ?

— Tout à fait. On ne se connait pas, Trisha. Tu n’es rien, souviens-t’en.

— Je ne suis rien, mais tu te souviens de mon nom, lui susurre-t-elle avec malice et en se laissant tomber sur sa bouche.

« Manquait plus que ça… », s’agace Joakim avec dégoût. Il conserve les lèvres fermées alors qu’elle y dépose des dizaines de doux baisers dessus. L’expression de son visage ne change pas d’un pouce, il reste impassible et indifférent. Cette scène le dépite et il garde les bras figés, ballants le long de son corps, sans bouger d’un centimètre. Il espère ainsi que cette attitude humiliera assez l’idiote du village pour qu’elle ne s’approche plus jamais de lui…

— Qu’est-ce que tu fous ? lui souffle-t-il dès qu’elle a terminé de l’embrasser bêtement, sensuellement agrippée à son cou comme si elle en avait le droit.

Il souhaite lui faire payer son comportement. Elle doit redescendre sur terre… Il va lui apprendre la vie.

— Tu n’es pas si grand que ça en fait ! Avec des talons, je fais ta taille ! minaude-t-elle en se tortillant contre lui de façon provocante.

Elle semble fière de son minable petit jeu de séduction qui doit très certainement porter ses fruits auprès des arriérés habituels de son âge… Joakim en a la nausée.

— Il faut vraiment que tu dégages, lui souffle-t-il avec mépris et le regard toujours sans expression. 

— Ton mauvais caractère m’excite ! lui ajoute-t-elle d’une voix mielleuse qui l’ulcère.

« N’a-t-elle décidément rien compris ? » Le jeune Bauer perd patience. 

— Je ne me répéterai pas ! Lâche-moi ! Tu te crois où, putain ?

— Desserre les lèvres et tu ne pourras plus jamais te passer de moi…

— Je ne le redirai pas, Trisha ! Pousse-toi !

— J’adore quand tu dis mon prénom ! souligne-t-elle en le contemplant d’un regard aguicheur.

Elle lui attrape ensuite le visage, tout en collant sensuellement sa généreuse poitrine contre son torse :

— Redis-le encore une fois…

— Pourquoi ? Tu l’entends rarement parce que d’habitude on te siffle ? crache Joakim en luttant pour ne pas s’attarder trop longtemps sur son décolleté plongeant.

Consciente de ses charmes, Trisha rit et ramène la tête de son partenaire râleur vers elle pour le rapprocher de ses seins. Agacé par son comportement, Joakim la fusille du regard, puis arrête de réfléchir et dirige vivement ses mains vers sa taille de guêpe pour la lui caresser lascivement du bout des pouces, dans de délicats petits mouvements circulaires. Elle veut jouer… Il va jouer.

Elle en rougit très vite d’excitation, satisfaite d’arriver peu à peu à ses fins. Son visage s’empourpre et cela amuse Joakim qui la plaque un peu plus fort contre lui afin de sentir son bassin contre le sien.

— Alors, tu fais plus la folle, hein ? la nargue-t-il, tu n’as pas deux ou trois âneries à me lancer ?

— Je ne voudrais pas te piquer ton activité préférée… lui souffle-t-elle en remuant sensuellement contre lui.

— Oh, ça se rebiffe…

— Je te l’avais dit que tu ne pourrais plus te passer de moi… lui susurre-t-elle en ramenant l’une de ses mains sur ses fesses…