Catégorie : Histoire (ツ)

Temps de lecture : 3 minutes

 

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Au même moment, Amy se fait belle dans sa salle de bain.

Elle a reçu un SMS de son amant de l’ombre il y a quelques minutes. Il arrive bientôt et elle n’a que peu de temps pour se vêtir et se maquiller afin d’être la plus sublime possible, pour lui. Pour ses beaux yeux. Pour lui plaire…

Elle espère qu’ils sortent en ville, ce soir, rien que tous les deux. Cela fait une éternité qu’ils ne font plus rien ensemble, comme au bon vieux temps, à l’époque où ils se rendaient presque toutes les nuits à Venice.

Elle lui propose donc une soirée endiablée au moment où il pénètre dans sa chambre. Elle réalise sa mine sombre et veut lui rendre le sourire ! Ils doivent s’amuser ! Joakim grogne. Il n’est pas d’humeur à sortir ni à entendre ses niaiseries. Il lui caresse rapidement les fesses en esquissant un air pervers. Il n’est venu ici que dans un but…

— Je veux vraiment sortir, ce soir. Pas uniquement baiser. lui sourit-elle en arrêtant ses mains habiles qui cherchent à la déshabiller.

— C’est pour ça que tu t’es mis un pot de peinture sur la gueule ? renvoie Joakim, acide.

— Je me maquille quand je sors, oui. Tu peux apprendre à parler avec respect ? Merci. soupire la blondinette, vexée. J’ai envie d’aller à Venice, ce soir. S’il te plait, j’ai envie de prendre l’air, ensemble, j’aimerais qu’on sorte s’amuser comme avant. S’il te plaît…

— On ne s’est jamais amusé à Venice, contredit Joakim en devenant de plus en plus insistant dans ses baisers et caresses.

D’un geste vif, il lui baisse la robe et la pousse vers son lit. Il n’espère d’elle qu’une seule chose et Amy se laisse faire, lasse, mais en lui marmonnant tristement alors qu’il se place au-dessus d’elle :

— Rien n’a changé. Tu n’aimes toujours que ça avec moi, n’est-ce pas ?

Joakim ricane. Puis l’informe qu’il la trouve drôlement intelligente, ce soir.

Il la pénètre ensuite et elle gémit, plus de douleur que de plaisir, cette fois. Les yeux embués de larmes, les dents serrées pour s’empêcher d’exploser en sanglots, elle réalise douloureusement qu’il ne changeait pas au fil des semaines et qu’elle restera toujours son plan cul pour qui il n’a pas la moindre considération.

Quelques minutes plus tard, et après l’orgasme, Joakim s’endort paisiblement aux côtés de sa partenaire, sans rien prononcer de plus. L’acte a été rapide et nullement partagé, le jeune bauer n’était pas là pour ça et Amy avait envie de tout, ce soir, sauf de coucher avec lui. Elle voulait plus, ce soir…

Elle se met à sangloter silencieusement dès qu’elle l’entend ronfler comme un camion. Il dort déjà comme un bébé en ne se souciant de rien… Elle hallucine. L’homme dont elle est éperdument amoureuse peut parfois être la créature la plus abjecte de l’univers. Elle n’en revient pas. De sa propre connerie…

À cet instant, elle le déteste et se maudit de l’aimer autant.

Joakim Bauer reste un salaud en tout temps et en toute heure. Il ne mérite pas le moindre sentiment et il faut être dingue pour s’amouracher de cet être immonde dépourvu de cœur !

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Ailleurs, Zack enchaine les parties de League of Legends et, alors qu’il en termine une, il reçoit soudain une invitation de groupe d’un pseudonyme qu’il reconnait.

Evangelia

Il hallucine de réaliser que ce chat bon à rien a dû l’ajouter en amis la dernière fois : il acceptait toujours les demandes sans réfléchir ni même les regarder en détail… Il en ricane désormais de dépit et accepte gentiment de lancer une partie aux côtés du support le plus nul du monde.

Une demi-heure plus tard, et après une défaite cuisante, il décide d’envoyer un message privé au trublion qui vient de le faire perdre :

— Tu ne serais pas une fille, toi ?

Evangelia semble hésiter à répondre. Zack renvoie donc sans attendre :

— J’en étais sûr…

— De quoi ? réagit enfin le soigneur. Je n’ai rien à répondre à ça et je ne vois pas pourquoi tu me poses cette question.

— Tu as une cam ?? Tu veux qu’on passe en vocal ?

— Dites-moi que je rêve…

— T’habites où ? Moi, je vis à L.A.

— Sérieux ?

— Oui. Et toi ?

— Pareil ^^

— Mdr, énorme, tu vis où, L.A. ? Moi, je suis à Santa Monica. Et tu ne m’as toujours pas répondu d’ailleurs, tu es une fille alors ?

— Dragueur, va ^^

— Tu as Insta ?  Facebook ? ^^

— T’es vraiment direct comme gars ^^ Et oui ^^ Serah Griffith, sur Facebook. Et toi?

La jeune fille vient à peine d’envoyer son message que Zack la cherche déjà sur le réseau social.

— Tu ne dis plus rien ? Envoie de nouveau Serah. Mdr, je sais même pas comment tu t’appelles, moi. =( 

Zack ne répond toujours pas. Sa correspondante s’impatiente et lui écrit encore, stressée :

— Tu me trouves moche, c’est ça ? Ton silence est méga gênant. =D

À peine envoie-t-elle son message qu’une notification Facebook lui parvient :

« Zack Muller souhaite vous ajouter en amis. »

Le cœur de la joueuse bondit aussitôt dans sa poitrine et un large sourire étire ses lèvres alors qu’elle s’empresse d’accepter la demande de son grincheux préféré.

— Tu t’appelles Zack, alors ! C’est un diminutif de quelque chose ?

— Euh, non. Je quitte le jeu 😉 Go sur le chat FB pour causer !

Trente secondes plus tard, la conversation des deux adolescents reprend sur leur réseau social commun, et cinq minutes plus tard, Zack récupère le numéro de téléphone de sa nouvelle amie, tandis que celle-ci se délecte de ses photos, de groupes avec ses amis, ou encore de breakdance. La jeune fille est déjà sous le charme de ce magnifique brun aux yeux bleus et c’est sans la moindre hésitation que, peu après, elle accepte de le retrouver le lendemain, en ville.

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Profondément blessée par Joaim, Amy a finalement pris la décision de s’éloigner de lui : elle ne lui envoie plus de messages et ne reste pas chez elle le soir, quand elle est persuadée qu’il y viendra.

Elle ne supporte plus son statut de plan cul de l’ombre et refuse de demeurer sa femme-objet qu’il ressort parfois du placard pour assouvir ses besoins. Elle l’aime trop pour ne pas en vouloir plus et se respecte assez pour décider d’arrêter d’être souillée au quotidien.

Elle revient aujourd’hui en cours, penaude et amicale, pour s’asseoir auprès de son ex-meilleure amie. Elle est tout ce qui lui reste…

Elle lui glisse quelques excuses discrètes peu avant le début du cours et la rouquine les accepte, tout en lui chuchotant qu’elle est heureuse de la retrouver.

 

À la pause de dix heures, les deux amies réconciliées échangent quelques rires et discussions pour sceller le retour de leur amitié. La blondinette est réellement heureuse à cet instant et, entraînée par l’élan de cette bonne humeur retrouvée, elle se montre incroyablement gentille avec le blond qui demeure son petit ami.

Pourtant, et malgré qu’elle le trouve magnifique, aujourd’hui, elle ressent un douloureux pincement au cœur.

Elle n’éprouve en effet plus la moindre vague de chaleur suite à ses baisers et se dégoûte presque d’eux. Elle l’adore, son Noah, mais le creux de ses bras la répugne désormais au plus haut point…

Un désir de rupture l’assaille soudain, avant qu’elle ne se fasse subitement rattraper par une petite voix qui lui murmure qu’elle doit à tout prix protéger sa couverture… Elle s’en souvient, mais se sent triste que Noah ne puisse être qu’un jouet dans sa vie, parce que le seul qu’elle aime à la folie ne veut pas d’elle. Sa tristesse n’a plus de limite lorsqu’elle regarde sa meilleure amie discuter et rire avec les Drifterz. Elle envie tant sa vie, sa chance…

Dix minutes plus tard, dans les toilettes pour filles, elle craque et explose en sanglots. Folle de rage et de désespoir face à ses indécisions et erreurs, elle cogne le mur de ses frêles poings, jusqu’à ce que la douleur la stoppe.

À son retour et devant le spectacle de ses mains rougies, Noah la prend à part pour la réconforter à l’aide de mots doux. Il est là si elle a besoin de lui… Mais il reste une fois de plus désabusé devant une petite amie qui s’enferme dans son silence en lui promettant que « tout va bien ».