Catégorie : Histoire (ツ)

Temps de lecture : 2 minutes

La partie commence. Zack donne tout ce qu’il peut.

Il joue Brand, un magicien de feu qui n’est pas très *méta, mais il parvient tout de même à mourir moins souvent que les deux trublions en *botlane sous *Zeri et *Yuumi. Incroyable, ses doigts en deviennent moites de stress. Il n’aura décidément jamais une botlane qui ne sera pas en 0-1000 à deux minutes de jeu ! Son machisme le force à penser que si le « chat de merde » ne s’appelait pas Evangelia, il aurait sans doute pu avoir des doigts.

Le score s’envole du côté ennemi. La défaite est assurée. Zack a envie d’exploser son PC portable contre un mur. Il se souvient désormais des raisons de sa pause League of Legends.

Les morts de son équipe se succèdent et les ennemis avancent à une allure fulgurante vers sa base. Zack serre les poings de rage en voyant apparaitre le mot « défaite » sur son écran.

Il inspire un grand coup et ferme le launcher du jeu du démon, pour commencer une partie d’Agario.

« Tu me le paieras, Andy, pour cette soirée de merde !!!! »

*personnage méta : perso qui n’est pas très fort dans la période correspondante

* botlane : voie du bas

* Zeri : personnage tireur

* Yuumi : personnage support représentant un chat

Temps de lecture : 2 minutes

 

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Quelques jours plus tard, Trisha se rend chez son petit ami afin d’attraper post-it pour le promener dans le parc le plus proche. Elle espère croiser Joakim au passage pour passer du temps avec lui, relancer le brasier de leur histoire qui s’éteint lentement, ou mettre fin à leur relation. Elle ne l’a plus vu depuis trois jours…

Elle espère donc vraiment le trouver chez lui en cette fin d’après-midi. Elle l’a alerté de sa venue par message, au cas où il aimerait sauver leur relation… Mais non. Cet idiot n’est pas chez lui à l’heure convenue ! La rouquine en est blasée. « Il n’y a plus rien à tirer de leur histoire ridicule et sordide », songe-t-elle, dépitée.

Il n’y avait décidément pas plus crétine qu’elle, se dit-elle à elle-même en câlinant son chiot devant Erika qui interrompt un instant son entrainement.

— Patiente un peu, non ? lui propose-t-elle. Il ne va sans doute plus tarder…

— Je n’ai pas beaucoup de temps, donc je préfère utiliser le peu que j’ai avec des post-it ! sourit Trisha, dans un soupir de lassitude. À plus tard, Erika, et travaille bien !

La jeune mannequin attache ensuite la laisse de son chien pour détaler avec. Blasée, elle songe à rompre bientôt par téléphone, ou par banal message instantané pour aller plus vite. Ainsi, ce très cher Joakim serait libéré de sa présence et dégagerait de son environnement à la vitesse qu’il le mérite ! Elle en a assez de lui…

 

*

 

Pendant ce temps, dans la maison voisine, Zack lance une partie de League of Legends et hallucine lorsqu’il réalise qu’Evangelia est de nouveau dans son équipe !

Incroyable !

Avec les millions de joueurs qui jouent à ce jeu dans le monde, il fallait qu’on lui refile encore une fois ce boulet de chat !

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*

 

Du côté d’Erika, Jonathan la rejoint cinq minutes plus tard pour qu’ils commencent à réfléchir à la musique qu’ils utiliseront pour leur chorégraphie « couple » aux Nationales.

Dans ce but, ils écoutent la playlist de l’adolescente pour trouver leur précieux, tout en commentant à tour de rôle les divers titres qu’ils croisent.

Ils s’amusent plus qu’autre chose à cet exercice, et alors qu’ils rient de bon cœur, Joakim traverse soudain la pièce à pas larges, pour rentrer chez lui.

Erika se presse de lui dire que s’il ne veut pas se faire arracher les yeux par sa rousse, il devrait se dépêcher d’aller la retrouver au parc où elle promène toujours son chien. Elle insiste en lui précisant que sa compagne lui a semblé très lasse et que cela ne sent pas bon pour « ses petites fesses roses et potelées ! »

Joakim parait touché par ses propos. Erika le voit s’immobiliser sur place, souffler de dépit, puis reprendre son chemin vers l’intérieur. L’adolescente songe aussitôt qu’il exagère de ne pas se préoccuper de sa rousse à ce point ! avant de le voir ressortir de la maison peu après, d’un pas pressé pour foncer vers le parc en question.

Il avait en effet oublié que sa dulcinée voulait le voir en cette fin d’après-midi…

Il la retrouve rapidement, sagement assise sur son banc pour observer d’un œil attentif et chaleureux son chien qui joue dans un buisson non loin d’elle.

D’un pas hésitant et lent, l’air honteux, il s’avance dans sa direction après l’avoir contemplée quelques instants, de loin, mais l’apaisement que lui procurait ce spectacle se dissipe dès qu’elle l’aperçoit. Elle semble furieuse…

Sa sœur ne lui a pas menti. Celle qui était autrefois radieuse dès qu’il l’approchait lui affiche aujourd’hui un air désintéressé, dégoûté. Elle semble agacée de le voir et n’a remarqué sa présence qu’au moment où il s’est assis à ses côtés, sur le banc. Il flaire alors la conversation très désagréable arriver en jet privé…

« Quand le chagrin ne tue pas tout de suite, il use… » [Didier Decoin]