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Temps de lecture : 3 minutes

 

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Deux heures plus tard, en ville, Jenny Clark retrouve une amie en ville. Elle n’attend pas pour lui narrer ses nouvelles et récentes mésaventures avec son petit ami récupéré la veille :

— Mais pourquoi tu es ressortie avec s’il te saoule tant ? Soupire Ashelia Wilson qui ne comprend pas que son amie tienne tant à son ex-boyfriend.

On raconte qu’avec le concerné, à une époque, son interlocutrice n’arrêtait pas de jouer au jeu des ruptures et réconciliations incessantes. Elle trouve cette attitude étrange.

Ashelia ne comprend pas l’amour, car elle n’a jamais vécu cette expérience.

Par chance ! Car, lorsqu’elle voit ses comparses se mettre dans tous leurs états pour des garçons, elle remercie le ciel de ne jamais lui avoir fait attraper la fameuse « maladie d’amour ».

— Je te rassure, il n’était pas aussi con, à l’époque ! râle Jenny, énervée. Mais là, je t’avoue que je ne sais pas du tout ce qui lui est arrivé pendant ces trois mois, parce que la vache, qu’est-ce qu’il est devenu lâche ! ! ! J’ai eu envie de le gifler. Il n’a pas le droit d’être aussi bête en laissant tomber les gens qui tiennent à lui ! Qu’est-ce que t’en penses ? J’ai raison, non ?

— Tu tiens à lui ?

— Ben oui, bien sûr, quelle question.

— Je ne comprends pas pourquoi. Vu le portrait que tu me peins de lui régulièrement, il a l’air plus pénible qu’intéressant. Tu es masochiste ? 

— Je te le présenterai, tu verras qu’il peut être chouette. Et d’ailleurs, quand on parle du loup ! ! ! glousse Jenny en regardant son téléphone portable vibrer.

— Regarde-moi ce petit con ! fait-elle avec émotion et un petit sourire discret. J’ai même pas envie de décrocher, je vais le laisser mariner ! Ça va lui apprendre la vie !

— Arrête de faire genre, t’es chiante.

— Ouais, allô ? décroche alors Jenny, en esquissant un air ému et ravi.

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Temps de lecture : 4 minutes

 

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Aujourd’hui, Erika est plus déterminée que jamais pendant sa répétition pour le Tremaine Tour.

Dire que, juste avant qu’elle n’ait eu l’illumination d’utiliser le titre « Stupid » de Sarah McLachlan pour sa représentation en solo, elle envisageait encore d’engager une chorégraphe professionnelle, parce qu’elle ne se sentait plus capable d’avancer seule… Voilà qu’elle est désormais plus motivée que jamais !

Soudain, et alors qu’elle continuait de se féliciter en pensées en s’enthousiasmant avec joie, son vieil ami Jonathan arrive tranquillement dans sa direction.

Elle se dépêche alors de lui lancer, acerbe, et avec un peu de moquerie, d’amertume, au creux de la voix :

— Tu t’es perdu ? Ce n’est pas ici, la maison de Molly !

— Bonjour quand même, répond poliment Jonathan, imperturbable ; il commence à connaître les réactions étranges de son amie. S’il se montrait prétentieux, il pourrait l’imaginer folle de lui et jalouse comme un pou de leur comparse blonde. Mais, sachant qu’elle l’a repoussé lorsqu’il a tenté une approche vers elle, il ne peut l’imaginer avoir de tels sentiments à son égard. Une bien belle erreur…

— Que me vaut l’honneur de ta visite ? ! grince Erika d’un air boudeur en le devisageant avec agacement.

Blasé, il se rapproche et se plante devant elle. 

— Eh bien, atteste-t-il, le Tremaine Tour approche et nous sommes partenaires, alors je pensais qu’on devait commencer à réfléchir à notre chorégraphie. Non ?

Le cœur d’Erika bondit dans sa poitrine. Elle se retient de sauter de joie, en choisissant de râler à la place :

— Molly ne veut plus de toi ?

Son cœur bat pourtant la chamade alors qu’elle lui lance cette attaque. Elle refuse de lui montrer la moindre preuve de faiblesse ! Elle préfèrerait mourir que rougir bêtement devant lui, fierté oblige. 

— Écoute Erika… soupire Jonathan, las. Ta jalousie idiote envers Molly commence à me fatiguer. Je suis venu ici, car tu as toujours été ma partenaire, mais si tu ne veux plus de moi, ne t’inquiète pas, je trouverai quelqu’un d’autre.

— Je ne suis plus « Watcha Say », alors je ne vois pas pourquoi on danserait ensemble, grommelle Erika, honteuse. 

— Eh bien, on ne représenterait aucune bannière sur ce morceau, et ? Ce n’est pas interdit, à ma connaissance. rappelle calmement Jonathan. Bref, arrête de me sortir des prétextes à la con, juste parce que tu es aigrie ou je ne sais pas quoi ! On danse ensemble depuis des années et ça serait bien que ça continue. Si tu le désires, bien sûr…

— Si tu veux, ça ne me dérange pas… bafouille maladroitement Erika en commençant à rougir de honte et de gêne, mais on doit d’abord se mettre d’accord sur la musique ! Tu as des idées, toi ?

— Deux ou trois, mais rien de très arrêté, alors si tu en as, toi…

— The Scientist de Coldplay ! soumet immédiatement Erika,

— C’est pas un peu mou ? soupire Jonathan, nullement convaincu.

— Non, elle est parfaite, enfin, j’aime beaucoup, quoi, elle, elle est très belle. balbutie bêtement et maladroitement l’adolescente en se grattant la tête.

Elle meurt de honte et a l’impression de trahir des sentiments douteux. Elle a l’impression que son interlocuteur la cerne sans difficulté, sous ses yeux bleus qu’elle commence à trouver magnifiques. 

— Attends, je vais te la refaire écouter, informe-t-elle aussitôt en courant vers sa chaine hi-fi.

— Si tu veux. Tu m’excuses deux minutes ? renvoie Jonathan en décrochant son téléphone portable qui vibre dans sa poche.

— Coucou ! Je suis chez une amie, là. […] Oui, Erika, c’est ça […] Tsss, dis pas de bêtises, va ! Allez, je t’embrasse et je passe dans environ une heure. Bisous ! ! […] Tu me manques aussi.

Le cœur d’Erika vole en éclats à la fin de sa phrase, mais c’est avec un sourire taquin et faussement amusé, terriblement stressé, qu’elle lui envoie :

— Hey le scoop, tu t’es enfin trouvé une copine !

— Blablabla, renvoie Jonathan, un peu gêné. Ça fait pas longtemps, mais bon, oui, on peut dire ça.

— Je la connais ? ! Est-ce que je l’ai déjà vue ?

— Non, elle a rejoint les Watcha Say peu avant ton départ et elle est pas dans notre lycée.

— Tu dois me la présenter alors !

— Si tu veux.

~ Les feux de l’amour laissent parfois des cendres d’amitié… ~

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Temps de lecture : 2 minutes

 

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Au premier étage de la demeure Bauer, Alarich traîne dans la chambre de son aîné, heureux de passer du temps avec lui. Il s’amuse en observant Alucard, son cacatoès qu’il a ramené il y a peu. amusé par les mimiques de l’oiseau, il demande soudain à celui qui semble très concentré, assis sur son PC :

— Toi, pas aller -ien ?

Joakim ne comprend pas sa question et s’intrique aussitôt :

— Hein ? Mais si. Pourquoi dis-tu ça ? Est-ce que j’ai fait quelque chose qui t’a perturbé ?

— Oui, répond très sincèrement Alarich. Toi pas normal. Pourquoi ? Toi -âché ?

— Pas du tout, ne t’inquiète pas.

— D’a-ord, mais toi, pas -aire des -êtises, hein ! sourit Alarich, alors qu’au fond, il n’est pas vraiment convaincu de la sincérité des propos de son aîné.

 

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Le lendemain, et alors que Jonathan et Erika commencent à travailler leur chorégraphie pour le Tremaine Tour, Riley a insisté pour assister à leur répétition.

Elle se sent obligée de les surveiller, car elle ne peut pas accorder sa confiance au danseur brun, même s’il dit qu’il est en couple désormais.

— Vous n’êtes pas non plus obligé de coucher ensemble sur scène, non plus. râle-t-elle soudain, frustrée par leurs mouvements qu’elle juge trop salaces à son gout.

Elle ne supporte pas leur chorégraphie qu’elle juge trop « sexy » à son gout et à force de reproches, les deux danseurs s’agacent et remettent leur entrainement au lendemain.

Les jours suivants imiteront celui-ci. Riley restera insupportable et aux aguets, guettant et pestant contre le moindre mouvement trop sensuel ou provocant qui pourrait éventuellement lui déplaire. Au final, elle se transformera progressivement en (mauvais) chorégraphe amateur à force d’apporter son « grain » de sel sur les moindres mouvements des deux danseurs.

L'Améthyste

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