~ 109 ~

Temps de lecture : 7 minutes

 

*

 

Quelques heures plus tard et alors que Joakim allait ramener sa petite amie, il lui suggère de dormir chez lui afin qu’elle puisse rester avec son chien.

Ravie par la proposition, la rouquine pose son chiot au sol et lui saute au cou pour l’embrasser avec un amour qui décuple décidément au fil des minutes !

Le couple se dirige ensuite vers le domicile du jeune homme et, alors qu’ils se préparent à passer par l’arrière de la maison, côté plage, Joakim aperçoit son paternel à travers la baie vitrée du salon. Il le constate assis sur le canapé de la pièce, seul, dans le noir, avec une bouteille de whisky devant lui…

Ce n’est pas la première fois qu’il le surprend ainsi, au plus bas, mais, aujourd’hui, cette scène l’agace profondément.

Sous ses allures de père modèle, Raphaël Bauer n’est qu’une épave dès qu’il se retrouve isolé. Ce soir, il semble avoir pris pour aubaine le fait qu’Erika soit allée dormir chez une amie…

 

♪ He’s no hero ~ Brian McFadden ♪ 

— On va passer par le premier étage, informe Joakim en empêchant sa petite amie de trop s’avancer vers la baie vitrée.

Il ne souhaite pas qu’elle assiste au spectacle de la déchéance de son père et emmène directement sa compagne dans sa chambre en traversant la salle des fêtes de la maison. Trisha ne bronche pas et, par chance, son chiot se tient calmement dans ses bras sans japper. Une chance pour le couple qui voudrait rester discret.

Peu après et tandis que sa rouquine occupe la salle de bain pour faire un brin de toilette, Joakim s’allonge sur son lit, l’air las. Il repense à ce père qui a stupidement troqué sa vie entière contre le bonheur des siens… 

It’s another 6 am / il est 6 heures du matin.

As he stumbles in again / et il trébuche encore

And the mother cries, ‘don’t wake the children’ !  /Et j’entends ma mère crier : « Ne réveille pas les enfants ! »

Through the tears I can hear him say / à travers ses larmes, je peux l’entendre dire

Didn’t have much luck today! /Je n’ai pas encore eu de chance, aujourd’hui !

But he really knows…  He just threw it away / mais au fond, il sait bien… Que sa chance, il l’a jetée.

Une mère très prise par une carrière incroyable et un père qui assurait son rôle à tous les niveaux. Joakim se souvient de sa petite enfance durant laquelle il entendait son paternel rentrer du travail en plein milieu de la nuit, sur la pointe des pieds, pour ne pas réveiller la maisonnée. Il revenait si tard parce qu’il s’était une fois de plus sacrifié pour aider des collègues. Il ne comptait plus ses heures supplémentaires.

Parfois, au creux de son regard, on pouvait apercevoir une détresse infinie ; celle d’un homme qui pense n’avoir rien accompli, parce que les rêves qu’il avait les moyens d’exaucer, il les a simplement jetés aux ordures…

He finds he enters at the bottom of a bottle / et voilà qu’il trouve ses réponses dans le fond d’une bouteille.

And his life is always fully on a throttle / Sa vie est constamment un ultimatum.

And he’s slowly turning out just like his father / en fait, elle part en couilles exactement comme celle de son propre père.

And he knows… / mais le pire, c’est qu’il le sait…

Et voilà que, désormais, il ouvrait les yeux pour chercher des réponses au fond d’une bouteille, en réalisant que sa déchéance n’est finalement pas si différente de celle de son père, Kylian Gutter. Quelle ironie ! Lui qui avait tant lutté pour être son contraire, refaire son parcours sans reproduire ses nombreuses erreurs, voilà qu’au fond…

Il n’est pas… Un héros.

That he’s no hero / qu’il n’est pas un héros

But he’s doing what he can / mais il fait ce qu’il peut.

Trying to make me a better man / À essayer de faire de moi un homme meilleur

And he’s no hero / mais il n’est pas un héros !

But he made me what I am / mais il a fait de moi ce que je suis.

Stopped me from becoming… another you / en m’empêchant d’être aussi égoïste… que toi (Éva).

Mais il fait ce qu’il peut. Joakim le sait. Que parmi ses échecs, on peut trouver un courage, une dévotion ainsi qu’une persévérance unique. Le pauvre essaie tant bien que mal de faire de son fils un homme meilleur. Il n’est peut-être pas un héros, mais il donne plus qu’il ne peut pour lui inculquer des valeurs. Raphaël Bauer est l’incarnation du mot sacrifice et cela débecte son aîné. Parce qu’il aurait dû ressembler à mère. Pourquoi serait-il le seul à se sacrifier pour les rêves et désirs des autres ? Joakim ne comprend pas la stupidité d’un tel masochisme. 

Daddy couldn’t save himself. / Papa ne peut pas se sauver.

No one ever cared to help / et tout le monde s’en fout.

But he looked at me / mais il me regarde.

As what he could have been / en voyant en moi ce qu’il aurait dû être.

Now I know what I’ve got to be / et je sais ce que je suis censé devenir.

Everything that’d make him proud of me / je devrais faire le maximum pour qu’il soit fier de moi.

With my second chance… That he never had / avec cette seconde chance… Que lui n’a jamais eu

L’attitude de son père n’a aucun sens. Le pauvre souhaite sauver les autres sans même avoir trouvé sa propre salvation. Joakim en reste dépité. Raphaël Bauer s’était toujours soucié de tout et de tous, sans que jamais personne ne se préoccupe de sa chute. Le jeune homme déteste le regard rempli de fierté et d’espoir de son paternel pose constamment sur lui : parce qu’il sait qu’il le déçoit, alors qu’il a tout misé sur son évolution…

Il n’est pas un héros… Mais cet homme attend tellement que son fils en soit un que cela en devient pathétique.

Cause his dreams are at the bottom of his bottle / parce que ses rêves pourrissent au fond d’une bouteille

And he’s never gonna be who he oughta / il ne deviendra jamais ce dont il rêvait.

And he’s just a living image of his father / il ne vivra qu’à l’image de son propre père.

And he knows… / mais le pire, c’est qu’il le sait…

That he’s no hero / qu’il n’est pas un héros !

But he’s doing what he can / mais il fait ce qu’il peut.

Trying to make me a better man / en essayant de faire de moi un homme meilleur

And he’s no hero / mais il n’est pas un héros !

But he made me what I am / mais il a fait de moi ce que je suis.

Stopped me from becoming… Another you / en m’empêchant de devenir aussi égoïste que toi (Éva).

He did the road on which I’m running / il a déjà vécu, lui.

It’s like he already knew / la vie et ses embûches, il les connait, lui.

He lived the pain that would be coming / il a connu les gamelles, les baffes dans la gueule, la douleur.

And I’m proud to say that he is my father / et je suis fier de me dire qu’il est mon père.

And it’s okay… / C’est très bien ainsi.

Pourtant, et malgré le fait que la faiblesse de son père l’exaspère au plus haut point, Joakim sait qu’au fond, il est profondément heureux de l’avoir à ce rôle.

That he’s no hero… But he’s doing what he can.

Trying to make me a better man.

And he’s no hero… But he made me what I am.

Stopped me from becoming… another you. 

 

*      *

*

 

Quelques jours plus tard, le grand soir est enfin arrivé !

Raphaël Bauer et ses deux fils sont installés parmi de nombreux spectateurs et attendent sagement le début de L.A Dance Magic !

~ 110 ~

Temps de lecture : 5 minutes

Peu de temps après l’ouverture de l’évènement, Erika passe sur scène pour sa chorégraphie en solitaire. Sa nervosité est à son comble alors que la musique démarre et qu’elle entame ses premiers pas de danse… En totale improvisation. En effet, Erika a fait un choix crucial alors qu’elle devait travailler deux chorégraphies : celle de groupe avec les Rolling Deep ainsi qu’une en solitaire. Pensant bien faire, voulant impressionner au maximum son professeur, Erika choisit de consacrer la majorité de ses entraînements au thème de groupe What a Feeling, imposé par la compétition. Elle ferait le solo en improvisation, car il est moins important à ses yeux. Elle a sélectionné sa chanson en cinq minutes en écoutant son iPod et sait déjà les mouvements qu’elle exécutera dessus. Elle se laissera guider par son instinct et dansera au rythme des notes ! Tout ira comme sur des roulettes !

Pourtant, et malgré sa grande assurance, Erika présente ce soir un numéro très moyen. Elle atteint difficilement la moyenne et les fautes s’enchainent. « Inacceptable », chuchotent certains juges entre eux. Sa prestation banale, voire médiocre, ne perturbe pas Erika qui retourne ensuite tranquillement en coulisses pour retrouver les autres Rolling Deep. Elle est impatiente de se changer pour pouvoir monter sur scène avec son école… Phoebe lui lance un sourire, en arrivant joyeusement à ses côtés. Les deux jeunes filles doivent se préparer à monter sur scène…

— Qu’est-ce que tu fais ? demande sévèrement leur professeur de danse en arrivant vers Erika.

— Euh… Eh bien, je me change. Pourquoi  ? C’est bien maintenant que l’on passe, non ? bafouilla la jeune Bauer en se retournant en direction de son interlocutrice avec inquiétude.

— Que l’on passe, nous, les Rolling Deep. » Toi, Erika, je suis désolée, mais le bout de chemin qu’on a fait ensemble s’achève ici.

— P… pardon ?! bégaye Erika avec effroi. Mais, mais, mais pourquoi ? Ai-je fait quelque chose de mal ?! Si. Si je vous ai offensée d’une quelconque façon, j’en suis sincèrement désolée !! Je vous en prie, madame, je vous en prie, laissez -moi rester avec vous, je n’ai pas fini de montrer ce que je vaux, je connais la choré de groupe par cœur ! 

— Je plussoie, madame, intervient timidement Phoebe pour venir en aide à son amie. Je l’ai vue s’entrainer chez elle et elle sera parfaite. Laissez-lui sa chance…

— Son essai est terminé, point. Elle n’est plus Rolling Deep. Fini de t’habiller, Phoebe, c’est bientôt à nous de passer.

— Mais madame, pourquoi ?! s’emporte Erika en courant derrière son professeur pour tenter d’en savoir plus sur sa soudaine exclusion.

Elle en tremble, son cœur se serre, elle reprend, l’air désespéré :

— J’ai toujours fait ce que vous ordonniez, je suis un bon élément ! Je fais partie des meilleures du groupe ! Alors pourquoi ?? Pourquoi me rejetez-vous ? Avant même de m’avoir vue à l’œuvre sur What a Feeling ?! Surtout que lors des cours, je ne suis pas celle qui fait le plus de fautes !

— Tu es un électron libre qui n’accepte pas l’autorité, répond tranquillement le professeur. Tu n’es dirigée par aucune passion, mais uniquement par un égo démesuré ! Je t’ai donné ta chance, j’ai vu ce que je devais voir, cela m’a suffi.

— Mais vous n’avez rien vu de mes possibilités !! Je maîtrise vraiment What a

— Arrête avec What a feeling ! Ton essai se trouvait sur ton solo et absolument pas sur celui de groupe, à laquelle je n’ai jamais eu l’intention de te faire participer.

— Pardon ?? Vous vous êtes donc moquée de moi !! Alors que je me suis entraînée jour et nuit pour maitriser cette chorégraphie à la perfection !

— Au revoir, Erika. Je suis désolée, mais au sein des Rolling Deep, il y a une hiérarchie, ce n’est pas aux élèves de décider quelle est leur chorégraphie préférée. Tu n’as pas la mentalité de mes filles, tu n’es pas à ta place parmi nous, nous sommes des professionnelles. Or je ne peux pas laisser quelqu’un qui ne nous ressemble pas nous intégrer, juste parce qu’elle a un mystérieux bienfaiteur qui l’exige. Tu lui diras de ma part qu’il est libre de faire ce qu’il veut, je n’ai plus peur de lui. Les Rolling Deep ne seront jamais corruptibles !

Erika tombe des nues suite à cette fin de phrase, perdue entre désespoir et incompréhension, elle balbutie maladroitement.

— De quoi parlez-vous… Un bienfaiteur… ?

— Elle est mignonne quand elle fait l’innocente… Tu es tellement naïve… Tu pensais donc réellement qu’une école aussi réputée que la nôtre ne t’avait remarqué que pour ton talent et qu’il ne pouvait rien y avoir d’autre derrière ? Tu ne doutes décidément jamais de toi. Tu ne fais que me prouver que ma décision te concernant est la meilleure que je pouvais prendre ! Sur ce, au revoir, Erika. 

Sur ces mots, le professeur tourne les talons pour se diriger vers l’entrée de la scène, aux côtés de ses danseuses. Phoebe se dépêche de la suivre, tout en jetant un regard compatissant et empli de tristesse à son amie qui n’a pas le temps de se remettre de ses émotions. Un vigile arrive déjà derrière elle pour lui demander gentiment de finir de se rhabiller afin de quitter ces coulisses où elle n’a plus sa place.

Abasourdie, l’ex-Rolling Deep se change et rejoint sa famille parmi les spectateurs. Arrivée à destination, elle grogne à son frère aîné avec colère : 

— Joakim ?? Est-ce que tu as quelque chose à voir avec mon admission chez les Rolling Deep ?!

~ 111 ~

Temps de lecture : 4 minutes

— Comment ça ? lui renvoie-t-il l’air indifférent.

Raphaël, gêné par le comportement de sa fille devant une foule pareille, lui attrape discrètement la main en lui indiquant du regard une place libre où elle pourrait s’asseoir.

— Elle m’a dit qu’on l’avait menacée pour que j’intègre le groupe ! Continue de s’énerver, Erika, sans se soucier de la demande de son père. Qu’est-ce que c’est que ce délire ?! Qu’est-ce que tu as fait ??

— Parce que tu penses que tu avais réellement le niveau pour rejoindre une telle école sans aide ? soupire froidement Joakim.

— Hein ?! Quoi ?! Bien sûr que j’avais le niveau ! Je pouvais largement faire mes preuves seule ! Tu as tué ma chance dans l’œuf ! Maintenant, je comprends pourquoi la prof m’a jamais saquée depuis le début ! Tout s’explique ! J’étais à ses yeux la sale gamine qu’elle se trimballait à cause de toi ! Tu m’as humiliée ! Je te déteste !

— Erika, tu vas parler mieux que ça à ton frère ?! intervient Raphaël avec sévérité, interloqué par la dispute de ses enfants. On reparlera de tout ça à la maison. En attendant, je ne veux plus vous entendre. Quant à toi, Joakim, tu nous expliqueras ce que tu as fait…

— Ta chorégraphie était nulle, Erika, ajoute Joakim sans même prêter attention à ce que son père vient de lui ordonner à lui et à sa sœur. J’ai cru vomir et j’ai eu honte d’avoir cru en toi. Tu ne vaux rien et n’as aucun talent.

— Joakim, ça suffit ! S’énerve soudain Raphaël en donnant une tape derrière la tête de son fils. Encore un mot et tu sors de cette salle ! Toi, Erika, tu t’assois avec moi et je ne veux plus t’entendre !

— Tu… s’apprête à répliquer la jeune fille à son frère, les larmes aux yeux et la rage au ventre, quand tout à coup la musique de What a Feeling d’Irene Cara résonne dans toute la salle.

D’un seul mouvement, elle se retourne en direction de la scène, pour apercevoir son ancienne rivale au sein des Watcha Say faire l’ouverture de la chorégraphie de son école.

Le cœur d’Erika vole en éclats lorsque se mettent à défiler, les uns après les autres, tous ses anciens amis. Kaylah Moore, Joyce Davis… Et même les garçons, Jonathan y compris. Le jeune homme fit une brève apparition à la fin du numéro.

Tous sans exception semblent s’amuser. Ils sont heureux. Leurs visages rayonnent de bonheur. Ils sont réellement en pleine jubilation d’être ensemble pour partager leur passion commune, dans la sérénité la plus totale et sans aucune réelle compétitivité. Erika sent désormais le sol s’effondrer sous ses pieds.

Ils l’ont tous déjà oubliée. La vie avait continué. Sans elle. Ils dansaient, s’épanouissaient en participant à cette compétition qu’ils avaient tant attendue, sans elle.

Son cœur saigne. Bêtement, elle s’est imaginé vouloir rejoindre les rangs des meilleurs, alors qu’au fond, elle reste une Watcha Say dans l’âme. Elle ressent à cet instant une jalousie infinie d’avoir sous son regard cette scène où elle n’a pas sa place. Masochiste, elle s’imagine danser à leurs côtés. Elle aurait tant aimé… être avec eux, lors de cette soirée qu’ils avaient tant répétée dans les rires et la bonne humeur. Il n’y a pas si longtemps de ça.

 Désespérée et non désireuse de continuer de les voir performer avec ce sourire aux lèvres qui trahit un bonheur palpable, elle s’enfuit en courant, les larmes aux yeux et le cœur gros. Elle en a vu assez, ce soir.

Alarich l’appelle tristement alors qu’elle disparaît déjà de la salle, mais Raphaël le retient en le rassurant que sa sœur sera très vite de retour. « Elle part en avance, mais ils la retrouveront chez eux. » Le lieu de la compétition n’est pas très loin de leur domicile, Raphaël ne s’inquiète pas. Il a bien perçu la détresse de sa fille et, connaissant son caractère, il comprend que sa progéniture a besoin de solitude pour digérer son exclusion des Rolling Deep ; cumulée à la vision de ses anciens amis qui dansent sans elle.

— Bon, on va rentrer, informe Raphaël à ses deux enfants en prenant la main d’Alarich pour commencer à se diriger vers la sortie. Allez, viens, Joakim. On n’a rien à faire ici. Rentrons, Erika ne va sûrement pas tarder à revenir, alors autant qu’on soit déjà sur place.

— Je reste jusqu’à la fin, renvoie Joakim sans bouger d’un centimètre.

— Très bien, soupire Raphaël, las. Il n’insiste pas et s’éloigne avec Alarich. Il ne souhaite pas chercher le conflit avec son aîné. Ce soir, il est déjà assez exténué par cette journée difficile ainsi que cette sordide soirée pour ne pas se rajouter du stress superflu.

L'Améthyste

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