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Quelques heures plus tard, la piste de danse s’enflamme dans le sous-sol de la maison Muller – dans cette pièce aménagée exprès pour faire des soirées !
Vanessa et Erwan ne sont pas chez eux, mais ne s’inquiètent en rien, car ils savent leur adolescent sage et mature.
Jenny Clark a reçu quelques taquineries de la part des Drifterz dès qu’ils l’ont vue se joindre à eux. Zack en maugrée encore, tout en restant cependant courtois, tandis que Noah et Alex sont ravis de son retour. Ils l’apprécient, cette lilliputienne attachante, et les rancœurs du passé s’oublient très vite.
Jenny Clark en est heureuse et sa bonne humeur habituelle est toujours aussi communicative que par le passé.
De son côté, Perrine est dévastée, mais elle aurait dû se douter que sa sœur, parfois de bon conseil, peut souvent être complètement à côté de la plaque…
Et pour cause… Elle ne se sent pas du tout à sa place entre ces murs.
Pas qu’elle ne l’apprécie pas, ce très cher Zack, mais il est clairement bien trop tôt pour qu’elle s’incruste chez un Drifterz, autre que Noah.
Du coup, à cause de sa gêne décuplée par sa timidité maladive, mais aussi à cause de ces vêtements qu’elle ne trouve pas du tout adaptés à sa personnalité ; trop serrés, bien trop décolletés à son goût ; elle reste figée sur le canapé pour boire seule en se triturant les cheveux de nervosité.
De plus en plus saoule, elle observe parfois le blond de ses rêves avec dépit. Elle crève d’amour pour lui et cela l’horripile…
Elle fulmine de le trouver aussi magnifique et alors qu’il discute désormais avec Alex. Elle en fronce les sourcils en se demandant comment est-ce qu’il pouvait être aussi aveugle ! Pourquoi cet Apollon ne pouvait pas réaliser ses sentiments et se précipiter vers elle pour former le plus beau des couples ? ! Frustrée, elle se relève de son canapé et fonce dans sa direction :
Elle arrive derrière lui et lui attrape le bras pour l’interpeller doucement, troquant ses grimaces pour une bouille d’angelot apeuré qui est bien décidé à profiter du fait que ce soir, Amy ne soit pas là pour le surveiller. Un comble pour Perrine. Comment peut-on laisser un petit ami aussi génial que Noah faire la fête seul avec ses amis ? Cette blondasse ne réalise vraiment pas la valeure de son compagnon !
C’est ce qu’elle lui dit en le poussant légèrement hors de la pièce pour l’extraire du groupe et l’inciter à remonter au premier étage en sa compagnie. Elle souhaite lui parler dans l’intimité, mais ses jambes flageolantes et son esprit embrumé ne lui donnent pas la moindre crédibilité alors qu’elle déblatère cette étrange nécessité.
Noah la dévisage affectueusement et lui propose, l’air attendri et avec tendresse :
— Tu veux que je te ramène ?
La Française titube un peu plus et s’agrippe à lui pour ne pas perdre l’équilibre. Diantre, quelle honte. Elle rougit de se montrer aussi ridicule devant lui, avant de se ressaisir soudain pour le fixer sérieusement.