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À des kilomètres de là, Noah rentre paisiblement chez lui, l’air serein, tout en repensant à l’après-midi géniale qu’il vient de passer. Ce petit duel amical avec les Tigers a réellement sublimé sa journée !
Son téléphone portable sonne soudain. C’est sans attendre qu’il décroche en reconnaissant le prénom de Perrine qui s’affiche.
Elle lui propose un parkour en sa compagnie. « S’il en a encore l’énergie ! » rit-elle pour le taquiner. Le blondinet réagit aussitôt en acceptant son alléchante proposition. Il est ravi car il a adoré sa compagnie !
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Dans la maison voisine, chez les Bauer, Alarich vient de s’enfermer dans sa chambre pour ne pas inquiéter sa famille. Il se sent pris de vertiges et souffre de cette violente douleur au cœur qu’il reconnaît bien désormais. Elle lui arrive de plus en plus souvent depuis quelques semaines. Comme si un mal ambiant s’emparait progressivement de tout son être en le torturant avec cruauté…
Le mal… Le mal… Il est présent, tout autour de lui, il est présent et se tient fièrement à ses côtés. Il l’empoigne. L’étouffe. Le fait suffoquer. Alarich le sait. Alarich le ressent. Le mal… Le mal est là. Mais lui ne peut rien faire. Contre lui ! Il n’en a pas le pouvoir. De le repousser. De le chasser. De l’éradiquer. Ni même de l’atténuer…
Car le mal dévore. Le mal ronge. Le mal assaille, le mal tourmente.
Le mal consume. Le mal crucifie. Le mal poignarde.
Le mal éloigne. Le mal nourrit. Le mal rejette. Le mal s’entête. Le mal capture. Le mal engendre l’égoïsme. Le mal aveugle. Le mal détruit… Le mal devient personnalité.
Le mal enveloppe. Le mal enrage. Le mal nourrit son amie la vengeance. Le mal est haine. Le mal est guerre. Le mal transforme. Le mal s’allie au châtiment. Le mal devient personnalité.