~227 ~

Temps de lecture : 3 minutes

 

*      *

*

 

Erika Bauer, plus désespérée que jamais à cause de la pénible crise familiale que les siens traversent, passe désormais la majeure partie de son temps libre chez sa grand-mère, aux côtés de sa mère qui y a établi son refuge.

 

L’adolescente prend lentement parti et se range progressivement du côté de sa génitrice, accusant bien souvent son père d’être le responsable de tout.

Comment pouvait-il se montrer aussi cruel ? Pourquoi ne demandait-il pas à sa mère de rentrer chez eux ? Elle le juge égoïste et égocentrique. Il la déçoit terriblement et refuse de lui adresser la parole lorsqu’elle le croise, désormais. Elle prend d’ailleurs de moins en moins de repas dans la maison familiale et préfère manger chez sa mamie, avec sa mère, aujourd’hui.

Elle a choisi son camp ! Loin de cet hypocrite qui, sous ses airs de père de l’année, est le type le plus antipathique de l’univers. Elle ignore les raisons de la discorde dans le couple de ses parents, mais imagine aisément une raison puérile provoquée par son géniteur !

Attristée par ces réactions qui accusent injustement son époux, Éva tente souvent de contredire ou gronder son enfant lorsqu’elle essaie de se mêler d’une histoire qui ne la regarde pas ; en vain, car sa gamine a hérité de son côté têtu.

De son côté, Vanessa approuve la nouvelle amertume d’Erika pour son père, comme elle n’a jamais apprécié Raphaël ! Elle jubile de trouver une alliée pour lutter contre le pigeon crétin, l’idiot du village qui, pour sauver son foyer et la stabilité de ses enfants, n’est même pas capable de prendre sur lui et de mettre de côté son égo meurtri !

Au final, l’ironie de cette situation réside dans le fait que la seule qui continue de soutenir Raphael Bauer n’est que celle dont il cherche à s’éloigner le plus possible…

L'Améthyste