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Deux heures après, Joakim rejoint sa petite amie au lieu convenu. Sans attendre, elle l’enlace passionnément, malgré la présence de nombreux lycéens autour d’eux. Tous se pressent vers la sortie de l’établissement, mais personne ne pose le moindre regard sur eux, à part Amy, de loin, qui se ronge les ongles de stress de les voir échanger ainsi leur salive avec passion.
— Noah, on s’éclipse ? marmonne-t-elle à son blond en se lovant sensuellement contre lui.
Elle le tire ensuite loin de la foule et il la suit sans rechigner, tout en plaisantant rapidement :
— Oh oui, vas-y, mon corps est tout à toi !
— Tu voudrais filer pour la journée ? propose Amy en se mordillant la lèvre inférieure d’agacement.
— Je n’ai aucun cours important, alors ça me va, oui, acquiesce chaleureusement Noah. Mais, et toi ? Tu voudrais rater ton cours de maths, alors que tu en as besoin avant la fin de l’année ? If you see what I mean…
Noah l’enlace tendrement en lui susurrant cela.
— Tu connais mon emploi du temps ? ! s’interroge Amy en le dévisageant avec suspicion.
— Eh oui ! Sois donc heureuse de m’avoir, quand je te dis que tu as choisi le meilleur ! N’hésite pas à déguster la moindre seconde en ma compagnie !
Il rit et bombe le torse de fierté à la fin de sa réplique.
— C’est vrai, tu es le meilleur… sourit timidement Amy, le cœur serré, honteuse mais aussi désespérée de ne pas savoir l’aimer autant qu’un autre jeune homme.
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Ailleurs et peu après, en ville, Andreas Cobain râle sur sa schtroumpfette qui lui a, une fois de plus, dérobé son téléphone portable pour le fouiller ! Il s’agace de ses stratégies idiotes qui lui prouvent sans arrêt son manque de confiance en lui.
— Tain’, t’es chiante ! ! ! râle-t-il en récupérant son iPhone de ses mains.
— C’est qui, « Estelloo » ? questionne Jenny en lui tirant une oreille. Parle ! Infidèle ! Parle ! ! ! !
— Tain sérieux, faites des gosses, qu’ils disaient, faites des gosses ! ! ! fait semblant de grogner Andreas pour faire rire les autres Drifterz qui les regardent d’un air amusé.
La bande déjeune ensemble, comme souvent.
— Un jour, tu sais que je me vengerai pour toutes ces moqueries sur ma taille, et tu n’auras que ta main droite pour pleurer, mon petit ! prévient Jenny en lui pinçant amoureusement une fesse.
— Dixit celle qui n’est tellement rien sans moi qu’elle traverse presque toute la ville pour me voir le midi ! ! rit Andréas en enfermant sa naine dans ses bras. Tu ne peux pas te passer de moi, c’est beau !
— Ne te méprends pas, je ne suis amoureuse que de ta carte bleue, chéri ! se défend Jenny en riant et en jouant les duchesses pour que son interlocuteur éclate de rire :
— Alors ça, c’est vraiment le seul truc qui ne pouvait pas te servir d’argument !
— Mais chut ! s’esclaffe Jenny à son tour, et puis faut pas le dire aux autres que t’es pauvre, merde ! Et notre image de marque, qu’est-ce que t’en fais, hein ? !