~ 026 ~

Temps de lecture : 4 minutes

Deux enjambées plus loin, elle réalise sa meilleure amie en plein échange de baisers langoureux avec Noah, sur leur ancien canapé.

Cette vision l’amuse sans la surprendre, vu que ces deux-là n’ont pas cessé de se dévorer du regard depuis le début de la soirée. Discrètement, elle tourne les talons pour rebrousser chemin.

Quelques coups d’œil lancés à droite et à gauche l’informent de la disparition du reste de ses compagnons. Elle aperçoit cependant Joakim se déplacer d’un pas rapide vers les toilettes de l’établissement et n’attend pas pour se précipiter vers lui :

— Heeeeeey, Joakim ! lui piaille-t-elle joyeusement.

Il se retourne vivement et revient vers elle pour la dévisager avec dégoût :

— Ne refais plus jamais ça.

— De quoi ? De t’appeler ?

— Tout à fait. On ne se connait pas, Trisha. Tu n’es rien, souviens-t’en.

— Je ne suis rien, mais tu te souviens de mon nom, lui susurre-t-elle avec malice et en se laissant tomber sur sa bouche.

« Manquait plus que ça… », s’agace Joakim avec dégoût. Il conserve les lèvres fermées alors qu’elle y dépose des dizaines de doux baisers dessus. L’expression de son visage ne change pas d’un pouce, il reste impassible et indifférent. Cette scène le dépite et il garde les bras figés, ballants le long de son corps, sans bouger d’un centimètre. Il espère ainsi que cette attitude humiliera assez l’idiote du village pour qu’elle ne s’approche plus jamais de lui…

— Qu’est-ce que tu fous ? lui souffle-t-il dès qu’elle a terminé de l’embrasser bêtement, sensuellement agrippée à son cou comme si elle en avait le droit.

Il souhaite lui faire payer son comportement. Elle doit redescendre sur terre… Il va lui apprendre la vie.

— Tu n’es pas si grand que ça en fait ! Avec des talons, je fais ta taille ! minaude-t-elle en se tortillant contre lui de façon provocante.

Elle semble fière de son minable petit jeu de séduction qui doit très certainement porter ses fruits auprès des arriérés habituels de son âge… Joakim en a la nausée.

— Il faut vraiment que tu dégages, lui souffle-t-il avec mépris et le regard toujours sans expression. 

— Ton mauvais caractère m’excite ! lui ajoute-t-elle d’une voix mielleuse qui l’ulcère.

« N’a-t-elle décidément rien compris ? » Le jeune Bauer perd patience. 

— Je ne me répéterai pas ! Lâche-moi ! Tu te crois où, putain ?

— Desserre les lèvres et tu ne pourras plus jamais te passer de moi…

— Je ne le redirai pas, Trisha ! Pousse-toi !

— J’adore quand tu dis mon prénom ! souligne-t-elle en le contemplant d’un regard aguicheur.

Elle lui attrape ensuite le visage, tout en collant sensuellement sa généreuse poitrine contre son torse :

— Redis-le encore une fois…

— Pourquoi ? Tu l’entends rarement parce que d’habitude on te siffle ? crache Joakim en luttant pour ne pas s’attarder trop longtemps sur son décolleté plongeant.

Consciente de ses charmes, Trisha rit et ramène la tête de son partenaire râleur vers elle pour le rapprocher de ses seins. Agacé par son comportement, Joakim la fusille du regard, puis arrête de réfléchir et dirige vivement ses mains vers sa taille de guêpe pour la lui caresser lascivement du bout des pouces, dans de délicats petits mouvements circulaires. Elle veut jouer… Il va jouer.

Elle en rougit très vite d’excitation, satisfaite d’arriver peu à peu à ses fins. Son visage s’empourpre et cela amuse Joakim qui la plaque un peu plus fort contre lui afin de sentir son bassin contre le sien.

— Alors, tu fais plus la folle, hein ? la nargue-t-il, tu n’as pas deux ou trois âneries à me lancer ?

— Je ne voudrais pas te piquer ton activité préférée… lui souffle-t-elle en remuant sensuellement contre lui.

— Oh, ça se rebiffe…

— Je te l’avais dit que tu ne pourrais plus te passer de moi… lui susurre-t-elle en ramenant l’une de ses mains sur ses fesses…

L'Améthyste